Liberté d'expression

Étape 1 : activités de mise en situation (35 minutes)


Jeu 1 : se déplacer dans l’espace. (15 minutes)

Dans cette activité, le participant se rend compte que s’exprimer se fait aussi avec le corps, le regard. Quand il est privé de parole, ses gestes vont prendre le dessus et il va chercher le regard de ses camarades. Privé de tous moyens de communications, il pourrait ne pas se sentir à l’aise et il se peut qu’il ait un comportement plus inhabituel que dans les autres phases de jeux.

Avant de commencer, tu définis une zone précise (le local, une cour, une zone dans la forêt) dans laquelle les participants se promènent. Ils ne peuvent pas se toucher, il est important que la zone soit suffisamment grande.

Chacune des phases de jeu dure environ 2 minutes. Au terme de ce laps de temps, le groupe se rassemble pour passer à la consigne suivante.

Phase 1 : il n’y a aucune consigne lorsque deux participants se rencontrent.

Phase 2 : chaque fois qu’un participant rencontre un camarade, il lui dit bonjour en souriant et en se saluant (soit un coucou de la main, soit une poignée de main).

Phase 3 : ils doivent garder les yeux par terre. Cette phase de jeu étant particulièrement déstabilisante, elle peut durer moins longtemps. Il est possible que les participants soient bruyants, qu’ils rigolent, laisse-les faire. C’est un moyen pour eux d’évacuer leur gêne, tu ne dois pas exiger le silence total.

Au terme de l’activité, demande-leur quelle rencontre ils ont préférée et celle dans laquelle ils se sentaient moins bien. Demande-leur quelles sont les difficultés rencontrées lors de cette activité. Est-ce le fait d’être privé du contact humain ? D’avoir moins de possibilités de communication ?  

Jeu 2 : mime en groupe (20 minutes)

Dans cette activité, seul le corps est utilisé comme moyen d’expression, il n’est déjà pas facile de faire un comprendre un mime mais cela s’accentue quand il faut le faire à plusieurs. Les participants doivent se mettre d’accord sur le geste qui illustre le mieux leur message.

Le groupe est divisé en sous-groupe de 6 ou 9 participants. Dans chaque sous-groupe, les enfants sont répartis en équipe de trois. Ils doivent par groupe réussir à mimer une situation ou un mot aux autres (pour t’inspirer, tu peux te baser sur l’Annexe_L_13.1_cartes_mimes.

Dans un premier temps, le trio ne peut pas se parler, ils doivent essayer de se mettre d’accord en silence.

Une fois que chaque trio est passé au moins une fois, ils peuvent se mettre d’accord avant de commencer à mimer. Laisse-leur un laps de temps assez court pour s’accorder, par exemple 20 secondes.

Reste avec ton sous-groupe et pose-leur plusieurs questions, comme :

  • Est-ce facile de se mettre d’accord à deux ?
  • Est-ce facile de mimer pour eux ?
  • Savaient-ils directement comment mimer ?
  • Est-ce facile de s’exprimer sans parole, de se faire comprendre ?
  • Est-ce qu’ils imagineraient pouvoir s’exprimer sans parler pour le reste de leur vie ?

Étape 2 : ce que je peux dire ou que je ne peux pas dire (45 minutes)


Jeu  : Taboo (15 minutes)

Dans cette activité, la liberté d’expression est mise à mal car le participant ne peut pas employer certains mots et cela l’empêche d’avoir un vocabulaire précis et de transmettre son message.

Avant de commencer l’activité, il faut diviser le groupe en sous-groupes de 6 participants avec un animateur qui arbitre la partie.

Les participants jouent par deux, il y a donc dans chaque groupe trois équipes.

Le but du jeu est d’avoir un maximum de cartes par équipe. Pour remporter une carte, le participant doit réussir à faire deviner le mot en couleur sur celle-ci à son compagnon. Cependant, il ne peut pas dire les mots qui sont écrits en dessous de son mot mystère. La durée des manches de jeu est déterminée par un sablier (ou téléphone) de 3 minutes. Une fois le temps écoulé, c’est à une autre équipe de se lancer. Tu peux t’inspirer des cartes qui sont en Annexe_13.2_Taboo.

Avant de rejoindre le reste du groupe, prends le temps avec celui-ci de leur demander ce qu’ils ont pensé de l’activité. Pose-leur une série de questions et laisse-les s’exprimer librement :

  • Est-ce que cette activité a été compliquée, frustrante ou amusante ? Pourquoi ?
  • Qu’avez-vous ressenti lorsque vous étiez incompris ?
  • Est-ce agréable de ne pas pouvoir tout dire ? Pourquoi ?

Ensuite, fais le lien avec la liberté d’expression : y a-t-il des mots qu’on ne peut pas dire ? Pourquoi ? Lesquels ? …

Ensuite, annonce que c’est cela que vous allez vivre à l’activité suivante.
Pour cette activité, divise le groupe en deux : les 8-10 ans (partie A) et les 10-12 ans (partie B). Si tu juges que ton groupe 10-12 ans n’est pas suffisamment mature, il est tout à fait possible que le groupe entier réalise la partie A.  

Partie A :

Répartis les participants en groupe de 4-5 personnes. Distribue-leur des bandelettes avec des phrases écrites dessus issues de l’annexe_13.3_phrases.

Ensuite, demande-leur de les classer, en réfléchissant au début de l’animation, en deux colonnes : « je peux exprimer » et « je ne peux pas exprimer ».

Puis, invite les participants à s’exprimer sur ce qu’ils retiennent de cette activité. Réfléchissez ensemble sur qu’est-ce que la liberté d’expression et qu’est-ce que cela implique :

  • Avons-nous le droit de tout dire ? Quelles sont les limites de la liberté d’expression ?
  • En quoi la liberté d’expression est-elle importante ?
  • Que se passerait-il si ce droit nous était retiré ?

Partie B :

Pour illustrer concrètement ce que représente la liberté d’expression, lisez ensemble ce témoignage pour Amnesty International de Chekib El Khiari, ancien prisonnier d’opinion : https://www.amnesty.be/infos/actualites/article/temoignage-pour-amnesty.

Tout d’abord, assure-toi de que tout le monde ait compris et réexplique si nécessaire.

Laisse les participants s’exprimer librement sur ce qu’ils ont ressenti à la lecture de ce témoignage. Discutez ensemble de ce que représente la liberté d’expression :

  • Avons-nous le droit de tout dire ?
  • Le droit à la liberté d’expression a-t-il été respecté chez Chekib ?
  • En quoi  la liberté d’expression est-elle importante ?
  • Pourquoi faut-il se battre pour la conserver ?
  • Que se passerait-il si ce droit nous était retiré ?
  • Tout le monde possède ce droit mais en réalité, qu’en est-il ?

Étape 3 : retour sur ce qui s’est passé (15 minutes)


Dispose les participants en cercle et réalise avec eux une discussion libre. Pose-leur des questions et laisse ceux qui le souhaitent s’exprimer :

  • A quel point vous vous sentez libre d’exprimer les choses ?
  • Est-ce qu’on peut dire ce qu’on veut quand on veut ?
  • Est-ce que tout est bon à dire ?
  • Pour quelles raisons choisit-on de na pas dire certaines choses ?

Invite chaque participant à réfléchir à ce qu’est la liberté d’expression et de le représenter par un mot ou un dessin sur un grand panneau collectif à afficher dans le local.

Info pour l’animateur


Aborder les questions de libertés n’est pas aisé et encore moins réussir à le faire vivre, il ne faut pas hésiter à se perdre sur des sites internet comme : https://jeunes.amnesty.be/jeunes/lecoindesprofs/plateforme/dossierspedagogiques/dossierpeda2017

https://www.youtube.com/watch?v=eNotd5Q6yxM

https://www.humanium.org/fr/comprendre-droits-enfant/droit-aux-libertes/

Pour aller plus loin…


Quelques idées :

- Faire des photos avec les louveteaux  qui représentent, illustrent pour eux la liberté d’expression.

- Amnesty International propose d’envoyer une carte à une personne qui est emprisonnée pour ses opinions, ce geste est gratuit et peut soulager une personne isolée.


Matériel

Post-it de deux couleurs différentes + de quoi écrire Annexe_L_13.1_cartes_mimes Annexe_L_13.2_Taboo + sablier Annexe_L_13.3_phrases.

Description :

Étape 1 : activités de mise en situation (35 minutes)




Jeu 1 : se déplacer dans l’espace. (15 minutes)



Dans cette activité, le participant se rend compte que s’exprimer se fait aussi avec le corps, le regard. Quand il est privé de parole, ses gestes vont prendre le dessus et il va chercher le regard de ses camarades. Privé de tous moyens de communications, il pourrait ne pas se sentir à l’aise et il se peut qu’il ait un comportement plus inhabituel que dans les autres phases de jeux.



Avant de commencer, tu définis une zone précise (le local, une cour, une zone dans la forêt) dans laquelle les participants se promènent. Ils ne peuvent pas se toucher, il est important que la zone soit suffisamment grande.



Chacune des phases de jeu dure environ 2 minutes. Au terme de ce laps de temps, le groupe se rassemble pour passer à la consigne suivante.



Phase 1 : il n’y a aucune consigne lorsque deux participants se rencontrent.



Phase 2 : chaque fois qu’un participant rencontre un camarade, il lui dit bonjour en souriant et en se saluant (soit un coucou de la main, soit une poignée de main).



Phase 3 : ils doivent garder les yeux par terre. Cette phase de jeu étant particulièrement déstabilisante, elle peut durer moins longtemps. Il est possible que les participants soient bruyants, qu’ils rigolent, laisse-les faire. C’est un moyen pour eux d’évacuer leur gêne, tu ne dois pas exiger le silence total.



Au terme de l’activité, demande-leur quelle rencontre ils ont préférée et celle dans laquelle ils se sentaient moins bien. Demande-leur quelles sont les difficultés rencontrées lors de cette activité. Est-ce le fait d’être privé du contact humain ? D’avoir moins de possibilités de communication ?  



Jeu 2 : mime en groupe (20 minutes)



Dans cette activité, seul le corps est utilisé comme moyen d’expression, il n’est déjà pas facile de faire un comprendre un mime mais cela s’accentue quand il faut le faire à plusieurs. Les participants doivent se mettre d’accord sur le geste qui illustre le mieux leur message.



Le groupe est divisé en sous-groupe de 6 ou 9 participants. Dans chaque sous-groupe, les enfants sont répartis en équipe de trois. Ils doivent par groupe réussir à mimer une situation ou un mot aux autres (pour t’inspirer, tu peux te baser sur l’Annexe_L_13.1_cartes_mimes.



Dans un premier temps, le trio ne peut pas se parler, ils doivent essayer de se mettre d’accord en silence.



Une fois que chaque trio est passé au moins une fois, ils peuvent se mettre d’accord avant de commencer à mimer. Laisse-leur un laps de temps assez court pour s’accorder, par exemple 20 secondes.



Reste avec ton sous-groupe et pose-leur plusieurs questions, comme :



  • Est-ce facile de se mettre d’accord à deux ?

  • Est-ce facile de mimer pour eux ?

  • Savaient-ils directement comment mimer ?

  • Est-ce facile de s’exprimer sans parole, de se faire comprendre ?

  • Est-ce qu’ils imagineraient pouvoir s’exprimer sans parler pour le reste de leur vie ?


Étape 2 : ce que je peux dire ou que je ne peux pas dire (45 minutes)




Jeu  : Taboo (15 minutes)



Dans cette activité, la liberté d’expression est mise à mal car le participant ne peut pas employer certains mots et cela l’empêche d’avoir un vocabulaire précis et de transmettre son message.



Avant de commencer l’activité, il faut diviser le groupe en sous-groupes de 6 participants avec un animateur qui arbitre la partie.



Les participants jouent par deux, il y a donc dans chaque groupe trois équipes.



Le but du jeu est d’avoir un maximum de cartes par équipe. Pour remporter une carte, le participant doit réussir à faire deviner le mot en couleur sur celle-ci à son compagnon. Cependant, il ne peut pas dire les mots qui sont écrits en dessous de son mot mystère. La durée des manches de jeu est déterminée par un sablier (ou téléphone) de 3 minutes. Une fois le temps écoulé, c’est à une autre équipe de se lancer. Tu peux t’inspirer des cartes qui sont en Annexe_13.2_Taboo.



Avant de rejoindre le reste du groupe, prends le temps avec celui-ci de leur demander ce qu’ils ont pensé de l’activité. Pose-leur une série de questions et laisse-les s’exprimer librement :



  • Est-ce que cette activité a été compliquée, frustrante ou amusante ? Pourquoi ?

  • Qu’avez-vous ressenti lorsque vous étiez incompris ?

  • Est-ce agréable de ne pas pouvoir tout dire ? Pourquoi ?

Ensuite, fais le lien avec la liberté d’expression : y a-t-il des mots qu’on ne peut pas dire ? Pourquoi ? Lesquels ? …



Ensuite, annonce que c’est cela que vous allez vivre à l’activité suivante.

Pour cette activité, divise le groupe en deux : les 8-10 ans (partie A) et les 10-12 ans (partie B). Si tu juges que ton groupe 10-12 ans n’est pas suffisamment mature, il est tout à fait possible que le groupe entier réalise la partie A.  



Partie A :



Répartis les participants en groupe de 4-5 personnes. Distribue-leur des bandelettes avec des phrases écrites dessus issues de l’annexe_13.3_phrases.



Ensuite, demande-leur de les classer, en réfléchissant au début de l’animation, en deux colonnes : « je peux exprimer » et « je ne peux pas exprimer ».



Puis, invite les participants à s’exprimer sur ce qu’ils retiennent de cette activité. Réfléchissez ensemble sur qu’est-ce que la liberté d’expression et qu’est-ce que cela implique :



  • Avons-nous le droit de tout dire ? Quelles sont les limites de la liberté d’expression ?

  • En quoi la liberté d’expression est-elle importante ?

  • Que se passerait-il si ce droit nous était retiré ?

Partie B :



Pour illustrer concrètement ce que représente la liberté d’expression, lisez ensemble ce témoignage pour Amnesty International de Chekib El Khiari, ancien prisonnier d’opinion : https://www.amnesty.be/infos/actualites/article/temoignage-pour-amnesty.



Tout d’abord, assure-toi de que tout le monde ait compris et réexplique si nécessaire.



Laisse les participants s’exprimer librement sur ce qu’ils ont ressenti à la lecture de ce témoignage. Discutez ensemble de ce que représente la liberté d’expression :



  • Avons-nous le droit de tout dire ?

  • Le droit à la liberté d’expression a-t-il été respecté chez Chekib ?

  • En quoi  la liberté d’expression est-elle importante ?

  • Pourquoi faut-il se battre pour la conserver ?

  • Que se passerait-il si ce droit nous était retiré ?

  • Tout le monde possède ce droit mais en réalité, qu’en est-il ?

Étape 3 : retour sur ce qui s’est passé (15 minutes)




Dispose les participants en cercle et réalise avec eux une discussion libre. Pose-leur des questions et laisse ceux qui le souhaitent s’exprimer :



  • A quel point vous vous sentez libre d’exprimer les choses ?

  • Est-ce qu’on peut dire ce qu’on veut quand on veut ?

  • Est-ce que tout est bon à dire ?

  • Pour quelles raisons choisit-on de na pas dire certaines choses ?

Invite chaque participant à réfléchir à ce qu’est la liberté d’expression et de le représenter par un mot ou un dessin sur un grand panneau collectif à afficher dans le local.



Info pour l’animateur




Aborder les questions de libertés n’est pas aisé et encore moins réussir à le faire vivre, il ne faut pas hésiter à se perdre sur des sites internet comme : https://jeunes.amnesty.be/jeunes/lecoindesprofs/plateforme/dossierspedagogiques/dossierpeda2017



https://www.youtube.com/watch?v=eNotd5Q6yxM



https://www.humanium.org/fr/comprendre-droits-enfant/droit-aux-libertes/



Pour aller plus loin…




Quelques idées :



- Faire des photos avec les louveteaux  qui représentent, illustrent pour eux la liberté d’expression.



- Amnesty International propose d’envoyer une carte à une personne qui est emprisonnée pour ses opinions, ce geste est gratuit et peut soulager une personne isolée.

Matériel :

Post-it de deux couleurs différentes + de quoi écrire
Annexe_L_13.1_cartes_mimes
Annexe_L_13.2_Taboo + sablier
Annexe_L_13.3_phrases.

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